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Gangrène des organes génitaux externes

Auteurs : HUBERT J1, FOURNIER G2, MANGIN P1, PUNGA-MAOLE M1
Affiliations : 1CHU Brabois, serv. urologie, 54511 Nancy, France2CHU Morvan, serv. urologie, Brest, France
Date 1995, Vol 5, Num 6, pp 911-924Revue : Progrès en urologie : journal de l'Association française d'urologie et de la Société française d'urologie
Résumé

Le terme de gangrène des organes génitaux externes (OGE) de l'homme regroupe deux entités différentes. La gangrène primitive des OGE (5% des cas) appelée maladie de Fournier décrite en 1883 : gangrène des téguments des OGE sans cause loco-régionale, de mécanisme inconnu et d'évolution inéluctable vers une nécrose de topographie déterminée quel que soit le traitement. La gangrène «secondaire» des OGE (95% des cas) liée à une cause loco-régionale, cutanée, urogénitale ou digestive, dont l'évolution peut être modifiée par la précocité et le type du traitement. La précocité du diagnostic est essentielle : - Dans la vraie maladie de Fournier, pour éviter les complications générales de cette nécrose. - Dans la gangrène secondaire pour limiter l'extension loco-régionale et prévenir les complications générales. Compte tenu de l'évolution galopante de la maladie et dans un but de diagnostic ultra-rapide, de nombreux auteurs préconisent : ponction locale, biopsie ou recherche de gaz sous-cutané par méthode radiologique ou ultrasonique. Le traitement comporte : . Une antibiothérapie, bi ou tri-thérapie permettant de couvrir la flore bactérienne habituellement mixte (Cocci gram positifs, bacilles gram négatifs et anaérobies). . Un débridement chirurgical à la demande, éventuellement répété pour exciser les zones nécrosées, drainer les collections et mettre en place une irrigation des cavités. . Une oxygénothérapie hyperbare. . Eventuellement une dérivation urinaire (cystostomie) ou digestive (colostomie) si l'un des deux appareils est en cause ou si la dérivation facilite la gestion des soins. . La reconstruction chirurgicale (greffe ou lambeaux) si besoin. La mortalité reste lourde, de l'ordre de 20% : <10% si le patient est jeune, si son état général est bon, si le diagnostic est précoce, s'il est bien traité, > 50% s'il est âgé, s'il existe des tares, un retard de diagnostic et de traitement.

Mot-clés auteurs
Appareil génital; Diagnostic; Etiologie; Externe; Fasciite gangréneuse; Forme clinique; Gangrène; Homme; Pronostic; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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HUBERT J, FOURNIER G, MANGIN P, PUNGA-MAOLE M. Gangrène des organes génitaux externes. Prog. Urol.. 1995;5(6):911-924.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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