Gènes chimériques mitochondriaux et stérilité mâle : Le génome mitochondrial des plantes
Auteurs : BUDAR F1Parmi les particularités des génomes mitochondriaux des plantes supérieures, la plus lourde de conséquences quant à leur évolution et leur fonctionnement est leur aptitude à recombiner les séquences répétées qu'ils portent. Les gènes de stérilité mâle connus à ce jour sont totalement différents les uns des autres et ne présentent aucune similitude de séquence. Cependant, un certain nombre de caractéristiques communes ou largement partagées peuvent être retenues de leur étude. Ils peuvent être considérés comme issus de recombinaisons impliquant d'autres gènes du génome mitochondrial, même si une proportion plus ou moins grande de leur séquence codante ne correspond à aucun gène connu. Ils sont en général cotranscrits avec un autre gène mitochondrial, n'ayant lui aucun rapport avec la stérilité mâle et leur expression est constitutive. Les produits de ces gènes, quand ils ont été localisés, sont souvent (mais pas toujours) associés à la membrane mitochondriale. Un certain nombre de gènes nucléaires de restauration ont pour effet une diminution de l'expression du gène correspondant de stérilité. Cet effet peut être spécifique du stade de développement auquel le gène de stérilité agit, ou plus largement observé dans différents tissus de la plante. Il peut être, selon les cas, exercé à différentes étapes de l'expression. Le contrôle de l'expression d'un gène mitochondrial de stérilité par un gène nucléaire de restauration constitue donc un sujet de choix pour étudier les interactions entre génomes nucléaire et mitochondrial chez les plantes supérieures.