Y a-t-il une place pour l'évaluation scintigraphique de la fonction hépatobiliaire avant exérèse hépatique ?
Auteurs : ZERBIB E1, HECHT Y2L'un des principaux risques d'une exérèse hépatique est l'insuffisance hépatique postopératoire. Ce risque apparaît maximal pour les amputations majeures sur foie sain ou les exérèses sur foie cirrhotique. Les critères habituels appréciant la réserve fonctionnelle avant intervention renseignent sur la fonction hépatique globale. La scintigraphie hépatobiliaire est basée sur l'injection d'un radiopharmaceutique appartenant à la famille de l'acide imino-diacétique (IDA) dont le tropisme pour les hépatocytes est majeur. Les images obtenues procurent des renseignements d'ordre morphologique mais aussi fonctionnel. Des résultats préliminaires laissent supposer que la scintigraphie à l'IDA permettrait d'apprécier en préopératoire la fonction du parenchyme hépatique restant; la proportion fonctionnelle restante pourrait être calculée par la scintigraphie ou par le scanneur hélicoïdal à condition de ne pas prendre en compte le volume tumoral. Enfin, l'allongement du temps de captation maximum pourrait se révéler comme un témoin de la souffrance hépatique peropératoire.